«Nous ne pouvons rien contre l’augmentation immédiate des prix du pétrole ou des matières premières, mais nous devons éviter que les autres prix se mettent à bouger», en ce compris les salaires, assène Jean-Claude Trichet, président de la BCE.
Augmenter les salaires serait «la dernière bêtise à faire» en Europe et nuirait à la réduction du chômage, a estimé dimanche Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, sur les ondes d’Europe 1, renouvelant ses mises en garde contre les «effets de second tour» liés à l’envolée des prix des matières premières : «Nous ne pouvons rien contre l’augmentation immédiate des prix du pétrole ou des matières premières. En revanche, nous devons éviter à tout prix ce que nous appelons les effets de second tour, c’est-à-dire que les autres prix se mettent à bouger.»
Le patron de la BCE a précisé qu’il entendait par là «tous les autres prix, y compris bien entendu les salaires». Interrogé sur l’hypothèse d’augmenter ces derniers, il a estimé que «ce serait la dernière des bêtises à faire. Lorsque je regarde le succès, ou le relatif insuccès, au sein de la zone euro, il est parfaitement clair que ceux qui ont su maîtriser leurs coûts connaissent un grand succès en matière de réduction du chômage, ce qui est quand même l’objectif majeur de la plupart des pays.»
Jean-Claude Trichet a mis en avant la santé «remarquable» de l’Allemagne, parvenue à réduire son chômage pendant la crise, en soulignant que, «depuis la création de la zone euro», les salaires dans la fonction publique n’avaient augmenté que de 17 % outre-Rhin, contre «environ 35 %» en moyenne en France et dans la zone euro.
Trends.be, avec Belga
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